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Pourquoi nous nous battons ?

Voici l'argumentaire détaillé que nous avons fait parvenir par mail en date du 2 octobre 2017 à :

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Monsieur le Ministre du département de l'économie et de la santé Jacques Gerber,

Monsieur le chef du Service de l'Economie Rurale Jean-Paul Lachat,

Monsieur le directeur de la Chambre Jurassienne d'Agriculture Michel Darbellay ,

Monsieur Hansuli Huber, Directeur du domaine technique de la Protection Suisse des Animaux (PSA),

Madame la vétérinaire du Département des plaintes et Contrôles de la PSA Caroline Lüthi,

Madame la secrétaire  de ProNatura Jura Lucienne Merguin,

Madame la responsable Alimentation de la Fédération Romande des Consommateurs Barbara Pfenniger,

Madame Früh du Fibl

Monsieur Beat Weschler d'Agroscope

Monsieur Milo Stoecklin membre du comité de Bio Suisse,

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Comme vous pourrez le lire ci-dessous, ces différentes personnes ou institutions avaient jusqu'au 16 octobre 2017 pour se positionner. Une semaine après ce délai, soit le lundi 23 octobre à la fermeture des bureaux (18h30) 5 personnes ou institutions n'ont pas donné signe de vie à savoir :

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Monsieur le Ministre du département de l'économie et de la Jacques Gerber,

Monsieur le chef du Service de l'Economie Rurale Jean-Paul Lachat,

Monsieur Hansuli Huber, Directeur du domaine technique de la Protection Suisse des Animaux (PSA),

Madame la vétérinaire du Département des plaintes et Contrôles de la PSA Caroline Lüthi,

et Monsieur Beat Weschler d'Agroscope

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Toutes les autres personnes ou institutions nous ont répondu qu'ils étaient favorables à participer à une table ronde sur ce sujet et l'ont fait dans les délais.

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Voici donc notre argumentaire, bonne lecture !

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Mesdames, Messieurs,

 

Nous vous écrivons ce courriel afin de vous présenter l’impasse juridique absurde dans laquelle nous nous trouvons. Vous pourrez constater, tout au long de ce courriel, le nombre invraisemblable d’incohérences et d’hypocrisies sur la détention des porcs. Les premiers à en payer le prix sont les porcs et les consommateurs.

 

 

Rappel des faits :

 

Depuis plusieurs années, avec mon épouse, nous nous soucions de plus en plus de ce que nous produisons et surtout de quelle manière nous le faisons : mode de détention, alimentation de nos animaux sans soja, sans huile de palme et sans additifs chimiques sont la règle sur notre ferme depuis 2011.

 

Lors de cette même année 2011, nous décidons de nous lancer dans l’élevage de porcs. Les systèmes conventionnels en vigueur en Suisse ne nous satisfaisant pas aux niveaux éthique, environnemental, sanitaire, mais également du point de vue du bienêtre animal et de leurs besoins fondamentaux, ainsi que pour des raisons de santé publique, nous optons pour un système de détention en semi-liberté avec plus de 300, voire 1000 fois la norme de surface par porc et choisissons par conséquent une race rustique en voie de disparition adaptée à ce type de détention. Avec pour objectif de proposer aux consommateurs une charcuterie artisanale sans additifs chimiques (E250 par exemple), issue d’une production de porcs heureux pour lesquels l’utilisation d’antibiotique serait anecdotique voire inexistante.

 

Nous importons donc courant 2011 un verrat et deux truies de la race « porc basque ou cul noir du Pays  Basque », auxquels nous apposons, sous anesthésie, une boucle nasale. Cette pratique est courante dans leur berceau d’élevage, ainsi que dans les autres nations pratiquant l’élevage extensif, comme en Espagne avec le fameux « pata negra » élevé aux glands, afin de préserver les prairies desquelles ils retirent plus de 70 % de leur alimentation. Précisons que nos porcs basques sont classés dans la catégorie des porcs « coureurs », qui sont toutes en voie de disparition, car moins rentables, mais qui sont parfaitement adaptées à un mode de détention extensif sur grand parcours. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, avec des animaux en pleine forme, sans avoir besoin de recourir aux antibiotiques, profitant de plus de 80000 m2 pour maximum 70 animaux à l’engraissement, consommant herbe fraîche, glands, fênes, pommes, poires, prunes, … jusqu’au 17 janvier 2017, où, lors d’un contrôle annoncé du SCAV Jura, il est relevé que nous ne respectons pas l’Ordonnance sur la Protection des Animaux (OPAn). Nous précisons qu’aucune souffrance animale n’a été décelée dans notre élevage durant ce contrôle, au contraire Monsieur Lucas Bassin a pu constater que nos animaux jouissent d’un cadre de vie privilégié et envié par beaucoup de porcs suisses. Le SCAV mentionne d’ailleurs, comme indiqué ci-après, l’importance que revêt pour nous le bien-être de nos animaux.

 

Le 16 février 2017, nous recevons la décision du SCAV Jura mentionnant la chose suivante : « Lors de ce contrôle annoncé et effectué en votre présence par M. Lucas Bassin, collaborateur scientifique, la plupart des exigences légales étaient respectées et il était visible que vous accordez de l’importance au bien-être de vos animaux. Cependant, un manquement important concernant la législation sur la protection des animaux a été constaté dans votre exploitation : -environ un  tiers des porcs « Cul noirs » portaient une boucle nasale ». Une mise en conformité immédiate est décidée sous menace d’une dénonciation au Ministère public. Décision pouvant faire l’objet d’une opposition par écrit. Le 24 février suivant nous faisons parvenir au même service la lettre d’opposition que vous trouverez en annexe, mettant en exergue les multiples aberrations de la loi, la méconnaissance criante des personnes référentes des systèmes de détentions de porcs en plein air, mais pire encore, l’abstraction totale de la plupart des autres besoins fondamentaux d’un porc. (bain dans une bauge, alimentation variée, pouvoir se déplacer à sa guise…).

Le 11 juillet dernier, convoqués par le SCAV, nous nous rendons dans les locaux de ce service pour avoir une discussion en présence de Messieurs Flavient Beuchat, José Cachim, Lucas Bassin et Olivier Schwab. Vous trouverez le procès-verbal d’audition en annexe. Plusieurs éléments sont intéressants

 

  • Avec une boucle nasale « …ils doivent renoncer à fouiller la terre, qui est un comportement naturel pour eux (position officielle de l’OSAV, selon art. 18, let c OPAn) » L’OSAV admet donc que 99% des systèmes de détention de porcs en Suisse ne respectent pas les comportements naturels des porcs étant donné qu’en bâtiment aucun bac de terre n’est mis à disposition des porcs et qu’aucun article de loi ne l’impose, … Et oui, pour pouvoir fouiller la terre, encore faut-il qu’ils en aient à portée de groin, ça tombe sous le sens, mais visiblement pas pour tout le monde.

 

  • Le canton de Fribourg a déjà essayé d’obtenir une dérogation, sans succès. Preuve en est que nous ne sommes pas les seuls à nous soucier véritablement du bien-être de nos animaux !!!

 

  • « Le contact avec les sangliers est aussi un problème pour la détention des porcs en liberté (vecteur potentiels de virus) », cet argument saugrenu peut être servi pour la détention de toutes les espèces animales d’élevages, même pour des zoonoses qui sont, comme leur nom l’indique, potentiellement dangereuses pour l’homme, comme par exemple la brucellose, transmissible par à peu près toutes les espèces sauvages à peu près tous les animaux de rente ainsi qu’à l’homme. Il ne viendrait pour autant à personne l’idée d’interdire ou d’entraver la possibilité de mettre des vaches, des moutons ou des chevaux dans des pâturages où les contacts avec la faune sauvage sont quotidiens. Nous ajoutons que nos porcs n’ont aucun contact physique avec les sangliers et nous en voulons pour preuve que la moitié de nos porcs sont des femelles, que la majorité d’entre elles sont en âge de reproduction, sont par conséquent en chaleur régulièrement, ce qui attire évidement fortement les sangliers, sans que pour autant je n’aie jamais eu de truies gestantes de sanglier. Aucune mise-bas et aucune constatation de gestations aux abattoirs. Nous n’avons même jamais observé de sangliers aux abords de nos pâturages !

 

  • Monsieur Stütz, de Suisse Porc, propose de déplacer les porcs régulièrement dans plusieurs parcs. Monsieur Stütz sait-il combien de temps il est nécessaire à une prairie ravagée pour se régénérer et a-t-il connaissance des problèmes liés à la propagation des plantes invasives et/ou « bouche trou » sur un sol mis à nu, ainsi que les problèmes d’érosion qui en découlent ? Sans compter que les études sur lesquelles s’appuie l’OSAV pour traiter la problématique du sujet qui nous concerne, mettent en exergue le fait que le changement d’habitat génère un stress aux porcs. Il n’est donc pas conseillé de changer trop régulièrement les porcs d’enclos, ils ont besoin de connaitre leur environnement, ça les rassure.

 

  • Cette même personne préconise également de ne leur donner accès au pâturage que lorsqu’ils ont faim, voilà encore une proposition dénuée de bon sens. Un des grands avantages de la détention des porcs en plein air est de leur donner, pour leur plus grand bien-être, la possibilité de vaquer librement à une multitude d’occupations quand bon leur semble et non pas de leur imposer une fois de plus notre loi. Selon nos observations, dans un même groupe et avec une heure de nourrissage identique, les animaux adoptent des comportements différents les uns des autres, ou plutôt à des moments différents de la journée. Certain pâturent pendant que d’autres font la sieste ou se baignent. Est-il possible pour les personnes habituées aux élevages intensifs d’imaginer que chaque porc est différent au même titre que les humains et que de ces différences découle un comportement différent. Par conséquent, si l’on considère uniquement le bien-être animal, il ne faut donc pas raisonner uniquement en terme de lot ou de groupe, mais également à titre individuel en laissant un maximum de liberté. Evidemment, cette approche n’est pas compatible avec un système intensif. De plus nous n’avons pas nécessairement envie d’affamer nos porcs dans le but qu’ils ne détériorent pas leur pâturage, car ce type de pratique induirait certainement des comportements agressifs entre eux.

 

  • Monsieur Weber de l’OSAV avance l’argument que « la boucle empêche le porc de se comporter de manière naturelle ». Cet argument est à mettre en perspective avec le mode de détention de la majorité des porcs en Suisse. Et la question de se poser s’il ne vaut pas mieux un porc bouclé ne pouvant pas creuser la terre, mais ayant la possibilité de gambader sur près de 1000 m2 par individu de pâturage, sous-bois et autre verger ou un porc sans boucle sur 0,9 m2 de béton ne pouvant pas creuser la terre non plus et n’ayant que leurs excréments à creuser ou dans le meilleur des cas, de la paille, mêlée à leurs excréments.

 

  • Durant notre audition, nous avons dénoncé « le manque de connaissance de terrain des intervenants » que ce soit Monsieur Weber pour l’OSAV et Monsieur Adrian Stütz de Suisse Porc. Monsieur Beuchat du SCAV a notamment pris la défense de Monsieur Weber en insistant sur le fait qu’il n’était pas possible ou tout du moins difficile de mettre en doute son expertise. Il nous a été présenté comme étant une sommité et un ardent défenseur du bien-être du porc, alors qu’il n’est en fait, de son aveu même, pas spécialiste des porcs en plein air. Pour reprendre les propos de Mr Beuchat, Monsieur Weber était « Monsieur porc : il mange porc, il lit porc, il dort porc… », mais visiblement porc industriel. Donc une fois de plus, on se base sur des prises de positions de personnes qui ne sont pas compétentes en la matière. Nous nous étonnons donc que ce Monsieur puisse se positionner de manière aussi catégorique alors même qu’il avoue par la suite ne pas maîtriser le sujet et qu’il ne daigne pas se déplacer, ne serait-ce que par curiosité.

 

  • Lors de cette audition, nous avons demandé au SCAV de nous fournir les études sur lesquelles l’OSAV se basait pour justifier l’interdiction de la pose de la boucle nasale. Elles nous ont été transmises le 6 septembre dernier. Nous nous sommes attelés à la lecture de ces études scientifiques. Nous sommes tout d’abord surpris qu’aucune étude n’ait été réalisée en Suisse. Il est également étonnant qu’elles n’opposent pas le mode de détention en plein air et le mode de détention en bâtiment. Elles montrent juste que dans un contexte d’élevage en plein air il serait préférable de ne pas poser de boucle nasale, non pas tant par rapport à la douleur que cela occasionne, mais plus par rapport au fait qu’il est bénéfique pour le porc de pouvoir fouiner (les études ne se sont pas penchées sur le bien-être et le respect des comportements instinctifs des animaux en bâtiments).

 

Alors oui, dans un monde idéal, il faut laisser tous les instincts du porc intacts…, mais dans un monde idéal, on ne castre pas des taureaux dont l’instinct est de se reproduire, on n’enferme pas des chevaux dans des box alors que leur instinct est de courir dans de vastes prairies, on n’enlève pas son veau à une vache laitière pour la traire alors que son instinct maternel lui dicte de s’occuper de son veau, on ne pratique pas l’insémination artificielle… Seulement, à partir du moment où on admet l’élevage, cela implique forcément des adaptations par rapport à l’état sauvage.

 

Revenons-en à la littérature scientifique transmise par Mr Weber et dont l’OPAn découle. Nous nous attendions à un positionnement très catégorique et ne laissant place à aucune interprétation possible ; c’est loin d’être le cas. Le fait que ces études soient rédigées en anglais ne facilite pas la lecture, mais l’anglais a ceci d’intéressant qu’il permet de graduer le conditionnel (might,  may, must). Or toutes les conclusions des différentes études utilisent un conditionnel extrêmement timide « may ».

 

L’OPAn relève deux aspects importants : la douleur causée par la boucle et l’empêchement de fouiner.

 

Concernant la douleur, l’étude britannique indique p.20 qu’elle n’a pas fait d’étude pour évaluer la douleur au moment de la pose et pour évaluer la gêne occasionnée juste après la pose. L’étude précise juste que vu les cris des porcs au moment de la pose de la boucle, on peut supposer qu’ils souffrent. Raison pour laquelle nous anesthésions les porcs avant de les boucler, de même que nous le faisons pour les taureaux même si cela n’est pas obligatoire.

 

L’étude danoise de 2006 précise p.99 que le fait de boucler les porcs ne leur cause pas de souffrance lorsqu’ils se nourrissent. Nous n’avons donc trouvé dans ces études aucune conclusion disant que la douleur nécessite l’interdiction de l’emploi d’agrafes ou de boucles nasales.

 

Concernant le fait que l’on va à l’encontre d’un comportement naturel du porc qui relève de la cruauté envers les animaux, pour reprendre les termes de la PSA, nous n’avons rien trouvé à ce sujet dans les études. On parle d’avantage de « bien-être réduit ». Les études relèvent même que dans des conditions « stables », la différence de comportement entre des sujets bouclés et non bouclés n’est pas significative (Etude danoise 2003). Elles précisent même que les porcs bouclés substituent le fait de creuser par d’autres activités exploratrices.

 

La seule différence en termes de frustration et de stress se situe lors d’accès à de nouvelles parcelles.  Le sujet non bouclé s’acclimate plus rapidement, mais malgré tout, le degré de frustration mesurée dans ce contexte n’est pas suffisant pour conclure que le bien-être du porc bouclé est compromis. À noter que l’étude indique clairement que même les porcs non bouclés présentaient des signes de stress et de frustrations dans les mêmes conditions.

 

En revanche, ces études mentionnent des pistes pour permettre aux porcs de fouiner malgré leur boucle, en mettant des tas de tourbe ou de paille fraîche par exemple. Elles disent également que « la pose d’agrafes pourrait être une alternative acceptable », que même si l’idéal serait de ne pas en mettre, « la boucle pourrait être considérée comme une méthode pour tenter de maintenir une couche herbeuse ». Ces deux études indiquent donc clairement que la pose d’agrafes ou de boucles nasales peuvent être des méthodes d’élevage acceptables dans un contexte de détention en plein air.

Les études mentionnent clairement des comportements révélateurs de souffrance ou de frustration chez le porc : agressivité gratuite, gratter le sol avec les pattes ou mâcher des cailloux. Nous n’avons jamais constaté de tels comportements sur nos porcs et nous vous invitons à venir faire ce type de constatations.

 

En conséquence et à moins que notre lecture soit totalement erronée, nous nous demandons comment cette loi peut se baser sur des études scientifiques qui ne disent à aucun moment qu’il faut proscrire la boucle nasale chez le porc.

 

Forts de ce constat, les questions que nous nous évertuons à poser sont les suivantes :

 

- N’est-il pas envisageable de mettre en perspective le fait qu’un porc a peut-être un bien-être général nettement supérieur en vivant sur de grands pâturages avec une boucle nasale, plutôt qu’en bâtiment sans boucle nasale ?

 

- La détention en bâtiments n’enlève-t-elle pas une multitude d’autres instincts tout aussi importants voire fondamentaux que celui de fouiner ?

 

- N’est-il pas préférable d’avoir des porcs bouclés en plein air et en pleine santé que des animaux confinés et nécessitant un usage courant d’antibiotiques ?

 

- Cette loi n’est-elle pas incohérente puisque la plupart des porcs détenus en bâtiments n’ont rien à fouiner et ne peuvent donc pas assouvir ce besoin ?

 

Nous ne prétendons pas détenir la vérité et nous sommes persuadés que notre mode de détention est perfectible, mais nous sommes convaincus que l’interdiction de la pose de boucle nasale n’est pas fondée et les études transmises par Monsieur Weber ne font que confirmer ce sentiment. Nous sommes également convaincus que cette interdiction est fortement préjudiciable pour la détention de porcs dans un milieu naturel et par conséquent, va à l’encontre du but recherché en étant un frein important pour l’amélioration du bien-être des porcs. Cette loi a eu pour conséquence que la majorité des porcs suisses sont enfermés.

 

Malgré tout cela, nous nous retrouvons au problème de base, à savoir que personne, y compris ceux qui se disent soucieux du bien-être animal, ne veut se déplacer pour améliorer ce qui pourrait l’être. Tout le monde se cache derrière une position dogmatique qui fait tout sauf avancer le bien-être animal, le respect de l’environnement et la préservation de la santé humaine.

 

A ce jour, seuls Pro Natura Jura, la Chambre Jurassienne d’Agriculture et le Fibl sont intéressés par une table ronde sur le sujet.

 

Notre démarche est transparente.

 

Maintenant que nous avons tout à disposition, y compris les études scientifiques qui étaient censées justifier une telle prise de position, nous demandons aux personnes susceptibles de pouvoir le faire de :

 

-Relancer le débat et envisager de nous accorder une dérogation dans le cadre d’une étude.

 

-Faire une étude suisse in situ. Nous répétons que nous ouvrons volontiers les portes de notre exploitation pour une observation complète et faite par des professionnels neutres et indépendants (le SCAV Jura par exemple).

 

Comme le SCAV nous l’avait préconisé, nous avons dans un premier temps choisi la voie diplomatique pour tenter de faire bouger les choses. Si nous n’avons pas de nouvelles et de prise de position de votre part d’ici le 16 octobre, nous considérerons que la diplomatie a ses limites et que nous devons passer à la vitesse supérieure. Ceci n’est en rien une menace, nous avons toujours dit au SCAV et aux différentes personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenues que nous étions déterminés à aller jusqu’au bout et que nous n’avions rien à perdre. Le cas échéant, sans prise de position de votre part, nous essaierons de mobiliser l’opinion publique et transmettrons le dossier complet à la presse.

 

Joana et Joan Studer

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